Barnabé est un prénom à remettre à l'honneur car il est "celui qui réconforte", le "fils de consolation" en hébreu.
Sans l'amitié exemplaire de Barnabé qui s'est compromis et risqué pour lui, le Pharisien Saul serait-il devenu l'apôtre saint Paul ? Les Actes des Apôtres (4.37) montrent le lévite Barnabé à l'oeuvre en des moments décisifs pour la mission des serviteurs de la Parole. Né dans l'île de Chypre, il est vite présent et actif dans l'Église de Jérusalem et très proche des apôtres du Christ. Il ne fait pas partie des Douze et pourtant, le titre d'apôtre lui a été donné. Il s'est porté garant de Saul le persécuteur, converti par la Rencontre du Seigneur de gloire sur la route de Damas. Ce Saul redoutable, qui pouvait le croire sincère et l'accepter dans l'Eglise ? Barnabé lui fait pourtant totale confiance : il sera le supporter du futur saint Paul l'apôtre des Nations païennes. (Actes 9. 27 /11. 22-26).
Barnabé est un vrai frère. Il est toujours là dès qu'il s'agit de se dépouiller de ses biens pour la Communauté, d'apaiser un conflit, de concilier des divergences. Non pas qu'il soit mou ou bénisseur, c'était avant tout un homme droit et bon. Défenseur de Saul dès son baptême en Christ, il va le chercher jusqu'à Tarse où il est relégué, écarté de Jérusalem. Il commence avec lui à évangéliser Antioche de Séleucie, puis ce sera la première grande mission à travers l'Asie mineure. Rien ne manquera à cette amitié entre Barnabé et Saul-Paul, pas même une rupture dramatique. Elle survint à propos du parent de Barnabé, ce Jean-Marc, futur évangéliste, qui les avait quittés en Pamphylie pour retourner chez sa mère à Jérusalem. Le désaccord s'aggrava si fort entre eux qu'ils se séparèrent pour toujours. Barnabé retourna s'enfouir en son île de Chypre et Paul, resté seul, se créa une nouvelle équipe avec Silas, Luc et Timothée (Actes ch. 13-16 ).Nous cheminons comme eux porteurs de l'Évangile, sous la conduite de l'Esprit qui nous précède, oriente et sépare, disperse et rassemble.