Guy fut l'un des amis et compagnons de saint François d'Assise. On le trouve au chapitre 37 des Fioretti. Il était seigneur de Cortone en Toscane. Un jour, François passe avec un autre frère et lui demande l'hospitalité. Il les reçoit avec grande courtoisie, leur lave et embrasse les pieds, leur offre un repas succulent et propose de se mettre à leur service. Entré dans la suite spirituelle du Poverello, le seigneur Guy vivra en ermite pendant une trentaine d'années. Il entre dans la joie de son Seigneur vers 1245. Saint François faisait de lui cet éloge : "La courtoisie est l'un des plus beaux attributs de Dieu, car c'est par courtoisie qu'il fait briller le soleil et tomber la pluie, aussi bien sur les méchants que sur les justes".
On trouve un autre saint Guy (ou Gui) qui fut martyr en Sicile au 4e siècle. D'origine païenne, converti à l'insu de son père, refusant de renoncer au Christ, il fut condamné à un cruel supplice. Le culte de ce jeune martyr se répandit en Italie puis à travers toute l'Europe. Très populaire au Moyen Âge, saint Gui fera partie des saints "auxiliateurs" réputés comme très secourables contre des maux incurables. On l'invoquait notamment contre la "chorée", appelée depuis danse de saint Gui, maladie nerveuse marquée de mouvements brutaux et déréglés.
Enfin un troisième saint Guy vivait en Belgique au onzième siècle. Il est devenu un élément populaire du folklore du Brabant. Saint Guy est un saint patron polyvalent... à la fois des laboureurs, des cochers et des carrossiers mais d'abord des sacristains : c'était son travail à Notre-Dame de Laeken près de Bruxelles. Sa popularité dans le monde rural vint du fait que sa tombe, longtemps négligée, fut signalée aux paysans par des animaux qui s'arrêtaient près de sa sépulture.
Guy vient du latin "viscum", qui désignait une plante sacrée dans l'Antiquité.