Ce saint peu connu était évêque de Paris au milieu du VIIe siècle. Il est le cinquième saint Pasteur de notre capitale, après les saints Denis, Marcel, Germain et Céran. Il fut d'autant meilleur évêque que c'était la période des rois fainéants. L'évêque Landry ne chômait pas : il se donnait à plein cœur et sans limites pour incarner la tendresse de Dieu dans un monde dur et indifférent. Il ne pouvait rien refuser aux malheureux et pendant une famine, il n'hésita pas à mettre en vente les vases sacrés, calices et ciboires de sa cathédrale pour venir en aide aux malheureux. C'est lui qui est à l'origine de la fondation de l'Hôtel-Dieu de Paris. On l'a souvent représenté avec une corbeille de pains dans ses mains tendues vers les affamés.
Landry est un nom d'origine germanique qui signifie pays (land) et roi (rik).
Du temps nous reste pour compléter nos connaissances des saints patrons des " corps de métiers " et des professions dans la religion populaire autrefois. Cet usage de se placer sous le patronage de saints " spécialisés et secourables " remonte souvent aux corporations du Moyen Âge et à leurs chapelles dans les cathédrales gothiques des XIIe et XIIIe siècles. Rappelons-nous par exemple l'un des saints protecteurs des cultivateurs, saint Médard (8 juin). Le saint protecteur des vignerons est saint Vincent de Valence en Espagne, qui est vénéré en tant de régions, de la Touraine à la Provence (22 janvier). Les artistes sont sous le patronage du peintre Fra Angelico (18 février). Boulangers et pâtissiers se recommandent de saint Honoré (16 mai). Les dentistes peuvent se référer à sainte Apolline (9 février) et les médecins à saint Luc l'évangéliste (18 octobre). Quant aux journalistes, ils peuvent imiter saint François de Sales le publiciste (24 janvier) et les musiciens peuvent s'inspirer de sainte Cécile (25 novembre). Les chauffeurs de taxis se recommandent à saint Fiacre (30 août), tous les conducteurs à saint Christophe (25 juillet) et les sapeurs-pompiers à sainte Barbe (4 décembre). A suivre !