Aymard est un prénom d'origine germanique, qui signifie "maison" et "important". Au XIIIe siècle dans le Midi de la France, ce religieux avait une mission redoutable et même ambiguë. Il dirigeait un groupe d'inquisiteurs. Avec eux, il parcourait les diocèses de Toulouse, Albi, Agen et Carcassonne, au moment des luttes contre les hérétiques albigeois. Aymard fut massacré avec tout son groupe à Avignonnet-Lauraguais en Haute-Garonne le 29 mai 1242.
Impossible d'évoquer tous les saints, en quelques minutes chaque jour et en se limitant aux calendriers. Il en est des saints comme des étoiles dans le ciel dont Dieu disait à Abraham : "Lève les yeux vers le ciel et dénombre les étoiles si tu peux les compter " (Genèse 15. 5). A la fin de la Bible, l'Apocalypse les laisse entrevoir : "C'était une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus, langues et cultures"(Ap. 7. 9). La Lettre aux Hébreux nous invite : "Avec autour de nous une telle nuée de témoins, courons jusqu'au bout l'épreuve qui nous est proposée"(12.1). La profession de foi nous fait proclamer la conviction d'être d'une telle race, celle des enfants de Dieu : "Je crois en la Communion des saints, à la solidarité permanente avec eux, au ciel et sur la terre". Le grand arbre ne doit pas cacher la forêt immense.
S'il y a la foule des saints proclamés "sur les autels", il y en a de toutes époques et origines, de nos familles et terroirs, de chez nous, sans titres ni couronnes. "Il y a les saints inconnus qui sont connus de Dieu seul. Il y a les saints du quotidien qui ne sont d'aucun calendrier. Il y a les saints exilés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Il y a les saints sacrifiés qui libèrent tout un pays. Il y a les saints de toutes les couleurs comme un arc-en-ciel, auréole de notre monde. Il y a les saints de la dernière heure qui écrivent le cinquième évangile...".