Germain (du latin de même sang) : plus de 120 communes et paroisses de France portent ce nom illustré par une quinzaine de saints et bienheureux. Parmi eux : saint Germain d'Auxerre, fêté le 31 juillet et celui de ce jour, saint Germain de Paris. On le connaît par son ami et biographe le poète Fortunat.
Né à Autun en Saône-et-Loire à la fin du 5me s. le petit Germain eut beaucoup de chance : sa naissance n'était pas désirée et on tenta de la supprimer. Sauvé par la Providence, il se consacre à Dieu et devient moine et prêtre : il dirigea d'abord l'important monastère de Saint-Symphorien en sa ville natale. Monté à Paris vers 556, il est appelé à remplacer l'évêque Libanus dans sa charge épiscopale. Il sera l'un des évêques les plus influents de son époque. Il est d'abord un excellent conseiller près du roi Childebert, puis il s'efforcera en vain de corriger les mœurs cruelles des petits-fils du roi Clovis, devenus chrétiens mais restés très sauvages. Au moins, il put secourir la future sainte Radegonde : grâce à son aide, elle parvint à quitter la Cour pour aller bâtir à Poitiers le monastère de Sainte-Croix où elle termina sa vie.
L'évêque Germain attachera son nom à l'illustre monastère de Germain-des-Près en notre capitale. Pour le peupler et l'animer, il fait appel à tout un groupe de moines fervents venus de son ancienne abbaye d'Autun. Le moine évêque Germain menait une vie austère et frugale parfois gênante pour son entourage et ses invités. On rapporte que ceux qui n'y mangeaient pas à leur faim allaient compléter leur menu à la cuisine. Mort octogénaire à Paris le 28 mai 576, saint Germain fut inhumé dans son abbaye. Son corps sera ensuite transféré en l'église de Paris qui porte son nom et qui connaît toujours un grand rayonnement : Saint-Germain des Prés.