Si la fête nationale de Jeanne d'Arc est fixée au 8 mai, jour anniversaire de la délivrance d'Orléans, l'Église l'a située au jour du bûcher de Rouen : le 30 mai 1431. C'est dans sa mort que Jeanne a consommé son imitation du Christ. Sur le bûcher de feu qui la fit frémir d'angoisse, elle a libéré le cri d'amour intime de son cœur : " JESUS !".
Les grandes étapes de sa très courte vie donnée pour son Dieu et pour la pitié du royaume de France passent par Domremy, Vaucouleurs puis Chinon, Orléans, Paris, Compiègne, enfin Reims et Rouen, le tout en deux années.
Jeanne n'a que treize ans quand elle entend les voix de saint Michel et des saintes Catherine et Marguerite. Elle reçoit mission d'aller libérer la France, alors occupée aux deux tiers par le roi d'Angleterre. Ayant amené l'indécis Charles VII à Reims où il est sacré roi le 17 juillet 1429, elle est faite prisonnière devant Compiègne le 23 mai 1430 et livrée aux Anglais par les Bourguignons. Jugée par un tribunal d'Eglise comme sorcière et hérétique, Jeanne est condamnée à être brûlée vive sur la place du Vieux-Marché à Rouen, le 30 mai 1431. Elle avait 19 ans. Son épée fut un étendard avec les noms de Jhesus-Maria.
Simplicité du cœur, justesse de ses paroles, énergie dans la décision, courage au combat : tout nous séduit en elle et surtout sa recherche obstinée de la paix et son respect des adversaires. Un héroïsme animé par la fermeté de sa foi au Christ et la fidélité sans failles à son Église. Fêtons-la en faisant nôtres ses paroles sobres et denses comme des perles ciselées dans le bon sens et par l'amour. Ainsi : Etes-vous en la grâce de Dieu ? - Si je n'y suis, Dieu m'y mette et si j'y suis, Dieu m'y garde. Je m'en attends à mon seul Juge, c'est le Seigneur du ciel et de la terre. Notre Seigneur, premier servi.
Plusieurs saintes ont illustré le prénom Jeanne ; elles sont notamment fêtées le 17 août, le 30 août et le 12 décembre.
En hébreu, Jeanne signifie " le Seigneur fait grâce !" (Yohanân)