En ce premier jour de l'Année nous célébrons Sainte Marie Mère de Dieu. Le huitième jour après la Nativité de Jésus rappelle la Circoncision de l'Enfant et l'imposition de son nom donné à Marie : Jésus, Dieu sauve son peuple (Luc 1.31). La Maternité divine de Marie illumine toute la liturgie du temps de Noël. Toutefois, la tradition chrétienne a marqué d'une étoile radieuse l'octave de la Nativité pour célébrer en ce jour la Mère de notre Dieu et sauveur Jésus Christ. C'est par la maternité virginale de Marie, que le Verbe de Dieu s'est fait homme en notre monde. Le concile d'Éphèse (en 431) a proclamé Marie la toute Sainte Theotokos mère du Christ, vrai Dieu et vrai homme dans l'unité de sa personne.

Dès les 5ème/6ème siècles, les Églises d'Orient ont exprimé de manière somptueuse, la merveille de la Maternité divine de la Vierge-Mère : ainsi l'hymne Acathiste et les fresques des églises rupestres comme des grandes basiliques. Dans la Cappadoce et parmi tant d'autres lieux de culte marial en Asie mineure, nous contemplons Marie -comme à Saint-Sauveur-in-Chora, à Istanbul - dans sa gloire rayonnant au sommet de la généalogie du Christ. L'inscription proclame "Marie la Vierge -mère est le lieu de Celui qui n'a pas de lieu... Elle en qui fut contenu Celui que l'univers entier ne peut contenir".

Cette fête est aussi la nôtre. Jésus, en mourant sur la Croix, a confié sa Mère au disciple bien-aimé qui nous représentait tous (Jean 19.26), lui disant "Voici ta mère". Souhaitons -nous, au début de l'Année nouvelle, l'amour filial avec cette prière de L. de Grandmaison, Jésuite : "Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez -moi un coeur d'enfant, pur et transparent comme une source, obtenez -moi un coeur simple, magnifique à se donner, tendre à la compassion ... un coeur grand et indomptable, tourmenté de la gloire de Jésus Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu'au Ciel".