Gladys, prénom toujours apprécié dans le monde anglo-saxon, était princesse du Pays de Galles. Elle et son mari Gondlée étaient devenus des saints, non sans peine. Gondlée, chef de clan, avait enlevé sa future épouse dont la fidélité conjugale fut loin d'être exemplaire. Or le fils de tels parents, Cadoc, se manifesta très vite au contraire comme un saint authentique. Il eut assez d'influence pour amener ses parents à quitter leur existence brutale. Devenue veuve, Gladys se convertit et se fit ermite, vivant dans la prière et la pénitence au bord de la rivière Ebbwé, dans l'Ouest de l'Angleterre. Elle termina sa vie dans la paix de la conversion du coeur.
Quant à son fils, devenu moine, il fonda un monastère dans la région de Cardiff, puis se réfugia avec ses moines en Armorique, notre Bretagne, lors de l'invasion des tribus saxonnes. Ayant rencontré saint Gildas, le moine Cadoc portera l'Évangile dans le Christ dans la région de Vannes en Morbihan. Ainsi, le fils et la mère se sont retrouvés par la miséricorde du Seigneur qui "écrit droit avec les lignes courbes de nos vies". De retour en Angleterre, Cadoc prend soin de ses compatriotes, les Celtes des comtés orientaux combattant les conquérants saxons, qui le livrent au martyre à Weedon. Il avait mené jusqu'au bout le beau combat de la foi. Le prénom Cadoc, ou encore Kadeg, a d'ailleurs le sens, en celtique, de "combattant valeureux".
Cette notice fait référence au dictionnaire hagiographique intitulé Dix mille saints et rédigé par les bénédictins de Ramsgate en Angleterre (Éditions Brépols).
Gladys vient du celte glad : "richesse" ; Cadoc ou Kadeg, du celte aussi : "combattant, valeureux".