Germaine signifie en latin du même sang (germen).
Deux saintes illustrent ce prénom. Germaine Cousin naquit à Pibrac, près de Toulouse, en 1579. Fille de modestes paysans, de complexion chétive, elle souffrit beaucoup de son entourage, surtout de sa marâtre. Dès l'âge de neuf ans, la petite Germaine doit, par tous les temps, garder les troupeaux. A la maison, elle se contente d'un réduit obscur. Germaine est très pieuse… on la traite de bigote. A ses railleurs, elle répond par des actes de charité, partageant le peu qu'elle possède avec les plus malheureux. Deux miracles font taire les médisants. Un jour, on constate qu'elle traverse le ruisseau sans se mouiller. Une autre fois, soupçonnée de voler le pain de sa famille pour le distribuer, elle ouvre son tablier d'où tombent des fleurs. Germaine, la pauvre de Dieu, est trouvée morte sous un escalier le 15 juin 1601. Elle fut inhumée dans l'église de Pibrac, son pays natal, en Haute-Garonne. Henri Ghéon, auteur d'œuvres consacrées aux saints, a produit en l'honneur de la sainte de Pibrac : "La bergère au pays des loups".
Germaine de Pibrac était née laide, handicapée, la main droite presque paralysée. Elle était la mal-aimée, traitée moins bien qu'un chien. Germaine, vaillante et partageuse, était consolée par l'intimité du Christ vivant en son coeur. Même après sa mort, elle était tombée dans l'oubli malgré ses miracles. Mais "Dieu a choisi ce qui est faible pour confondre les forts et les puissants". Deux siècles et demi après la mort de l'humble bonne à rien et à tout faire, le Pape Pie XI la proclamait sainte et la Jeunesse Agricole Chrétienne Féminine, la J.A.C.F., la prit comme sainte patronne lors de sa fondation. Sainte Germaine de Pibrac trouva toujours sa paix et son réconfort dans la prière. Elle ne se séparait jamais de son chapelet, demeurant dans la compagnie de la Vierge Marie : "Le Seigneur a porté son regard sur sa petite servante... Lui qui élève les humbles".