Romuald naquit près de Ravenne en 952. Issu de la haute noblesse, le jeune Romuald mène d'abord l'existence dépravée de la jeunesse dorée de son époque. Il reçoit le coup de grâce de la conversion à l'Evangile du Christ, le jour où il voit son père tuer l'un de ses proches, dans un duel. Il rompt avec cette société de violences et entre au monastère de saint Apollinaire-in-Classe à Ravenne. La vie religieuse qu'il y trouve le déçoit par son manque d'exigence. Il est habité par le désir de la solitude et de l'Absolu. Continuant à chercher sa voie sous le regard de Dieu, il ira même jusqu'au monastère de saint Michel-de-Cuxa, dans les Pyrénées. Il reviendra enfin en Italie se fixer dans un lieu qui donnera son nom à la Congrégation qu'il va fonder : Camaldoli, dans la montagne et la vallée de l'Arno. Romuald organise un monastère original, à deux niveaux : des ermitages dans la montagne et une communauté dans la plaine. Cette seconde forme était prévue comme un moyen de cheminer vers la première et sa solitude plus radicale. C'était un style de vie complémentaire, à la fois érémitique et cénobitique (vie en communauté). Le projet était complexe et difficile à maîtriser ; il fut souvent mal perçu, si bien que l'Ordre des Camaldules finira par se partager en deux branches différentes : les moines et les ermites.
L'intuition de saint Romuald était pourtant prophétique. En effet, par la suite et aussi de nos jours, on constate souvent un "va-et-vient", un besoin vital de relier - pour les religieux comme pour les laïcs - des périodes de vie apostolique et communautaire, et des temps de "désert sabbatique" pour se ressourcer. Saint Romuald rejoint la Maison du Père le 19 juin 1027. Avec saint Bruno de Chartreuse, il est vénéré comme le père des ermites en Occident. Les couvents de chartreux sont effet construits dans des lieux isolés. Saint Romuald est inscrit à cette même date au calendrier des Eglises Orthodoxes.
Son nom, d'origine germanique, signifie "gloire" (hrom) et "qui gouverne" (wald).
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