Léonce : quatre saints portent ce nom, dont un qui fut martyr des premiers siècles. Celui que nous mettons en relief était évêque en Cappadoce, dans la Turquie actuelle, avant de partir pour l'Arménie. La Cappadoce ! Quand on s'y rend en pèlerinage sur les pas de saint Paul et des apôtres, on admire encore cette région fascinante par ses paysages et sa géologie caractérisée par des "cheminées de fée", des falaises et rochers sculptés au cours des millénaires par l'érosion, la pluie et le soleil. Ce coeur de l'Asie mineure était déjà une chrétienté très vivante au temps des apôtres Pierre et Paul. Elle devint célèbre au IVe siècle, "âge d'or" de ces Pères de l'Église qu'on appelle les Cappadociens : Basile de Césarée, son frère Grégoire de Nysse et son ami Grégoire de Nazianze.
Saint Léonce, mentionné en ce jour, fut d'abord évêque de Césarée (actuellement Kayseri en Turquie), avant saint Basile. De sa région natale, il passa ensuite porter l'Evangile en Arménie : il en convertit le roi Tiridate suivi par son peuple. On trouve l'évêque Léonce prenant une part active au Concile de Nicée, premier grand Concile, en 325. Il fut chargé d'en faire connaître les décisions aux chrétiens de Galatie et de Cappadoce. C'était une mission difficile et de longue haleine. On le vérifie encore de nos jours, quand on voit combien d'efforts pastoraux sont nécessaires pour faire entrer dans la vie et la diversité des communautés chrétiennes les décisions du Concile Vatican II. L'évêque Léonce s'appliqua bien à sa tâche, à la fois dans la vérité et le discernement en se montrant plein de charité à l'égard des chrétiens devenus hérétiques ; on l'a donc appelé "ange de la paix". Saint Léon de Cappadoce et d'Arménie termina son labeur de vrai Berger dans l'Eglise du Christ vers 337. On lui rend un culte dans l'église saint Vincent à Metz.
Le prénom Léonce signifie en latin "lion" (léo).