Richard est un prénom d'étymologie germanique qui signifie roi et dur.
Ce dernier, archevêque de Cantorbéry, avait d'énormes difficultés aussi bien de la part de moines rebelles que du roi Henri III, qui prétendait commander les évêques comme ses militaires. Les deux amis Richard et Edmond devront prendre la route de l'exil pour la France. L'évêque Edmond y meurt peu après. Richard se fait ordonner prêtre à Orléans. Il rentre en Angleterre, bientôt nommé par le pape évêque de Chichester. Le roi Henri III refuse cette nomination et lui coupe les vivres. Cependant, menacé d'être excommunié par Rome, le roi permettra à Richard d'exercer sa mission pastorale.
L'évêque Richard sera un ardent réformateur. Exigeant pour les autres, il l'est d'abord pour lui-même. Il combat avec vigueur le népotisme et la simonie (voir ci-dessous), qui gangrenaient le corps de l'Église. Les nouveaux ordres religieux fondés par saint Dominique et saint François d'Assise étaient alors comme un nouveau printemps de l'Esprit. De nombreux évêques, par crainte ou jalousie pour leur pouvoir, leur refusaient de prêcher et d'enseigner. Richard prit leur défense, afin de ne pas priver l'Eglise de ces forces nouvelles. Richard de Chichester termine sa vie terrestre le 3 avril 1253, près de Douvres où il était allé consacrer une église à la mémoire de son grand ami Edmond de Cantorbéry.
D'après le petit Robert, le népotisme est faveur et autorité excessives accordées par certains papes à leurs neveux et parents dans l'autorité de l'Église.
Si l'on se fie au Vocabulaire du christianisme, édité dans la collection "Que sais-je ?", la simonie désigne tout commerce de biens spirituels de la part de gens d'Église avides d'argent.