Prosper : voilà un beau nom à retrouver, qui signifie en latin : celui qui est florissant !
Bien qu'il naquit en l'époque lointaine du IVe siècle, on connaît bien ce saint d'Aquitaine grâce à ses écrits. Né à Limoges vers 390, il fera de solides études dans la célèbre abbaye Saint-Victor de Marseille. C'était un théologien et un laïc, référence importante pour notre temps ! Son exemple n'est pourtant peut-être pas totalement à suivre : on rapporte que, étant marié (et on pense, sans enfants ?), il incita son épouse à entrer dans la vie religieuse, pendant que lui-même entrait au monastère.
Prosper se trouve à Marseille quand éclate ce qu'on appelle la "controverse semi-pélagienne", affirmant que le commencement du salut est l'oeuvre de l'homme et non pas d'abord celle de la grâce de Dieu. Dans cette querelle théologique, Prosper est amené à prendre la défense de saint Augustin. Il entre en relation de correspondance avec l'évêque d'Hippone, lequel, de fait, lui répond par plusieurs de ses traités tels que "De la prédestination des saints" et "Du don de persévérance". Prosper, par ses propres écrits, réussit à imposer silence à plusieurs évêques de Gaule qui s'élevaient contre la pensée vigoureuse et parfois trop abrupte de saint Augustin !
Par la suite, Prosper, qui porte le titre mérité de "écrivain ecclésiastique", se fixera à Rome. Il y devient le secrétaire du Pape Léon 1er et y termine sa vie laborieuse d'intellectuel chrétien vers 455. Parmi ses oeuvres, on trouve une "Histoire universelle" où il condense des écrits de saint Eusèbe et de saint Jérôme, un "Commentaire des Psaumes" et un ouvrage sur "La vocation de tous les païens".
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