Comme hier, pour sainte Larissa de Crimée, saint Habib nous est inconnu, et pourtant leurs noms restent au calendrier civil. En ce jour, il nous est important de les retrouver. Avec sainte Larissa, c'est la Crimée au sud de la Russie que l'on rejoint et par saint Habib, l'Irak qui fut le point de départ (de Our à Harran) de notre père Abraham.
Saint Habib est honoré dans les Églises d'Orient. Le diacre Habib était membre de la glorieuse église d'Edesse : elle sera illustrée, au siècle suivant, par le théologien poète saint Ephrem, nommé "la harpe de l'Esprit saint". Comme lui, Habib était diacre permanent. Nous leur confions le renouveau du Diaconat avec les autres saints patrons : Etienne de Jérusalem, Laurent de Rome et Vincent d'Espagne.
Au 4e siècle, Habib était au service de cette Église d'Edesse, de nos jours Orfa au nord de la Mésopotamie. Il assurait le ministère de la Parole de Dieu dans les campagnes. Accusé de prosélytisme, il ira se présenter lui-même au préfet Lysanias qui le condamnera à être brûlé vif. Avant de monter sur le bûcher, Habib alla embrasser sa mère, présente au supplice. C'était en l'année 332.
Honorer les saints des Églises d'Orient, c'est rejoindre de manière concrète et solidaire nos frères orthodoxes. Saint Habib faisait partie avec deux autres martyrs, Samonias et Gurias, du groupe appelé "les Confesseurs d'Edesse". L'Orient chrétien a toujours admiré et célébré ces trois martyrs éminents.
Le nom de Habib est souvent donné dans le monde Arabe : il a le beau sens de "aimé", "louange de Dieu, aimé de Dieu".
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