Saint Guillaume de Bourges naquit à la moitié du XIIe siècle. Gentilhomme de grande famille, tout lui souriait. Dès son adolescence, selon la coutume de l'époque pour les nobles, il fut pourvu d'un riche canonicat à Paris. Soudain, frappé par la grâce, il se convertit à l'Evangile : il quitta tout et partit se retirer dans la solitude de Grand-Mont, au diocèse de Limoges. Ne trouvant pas ce lieu assez fervent, il reprit la route et entra dans l'Ordre de Cîteaux. Il y deviendra successivement Abbé des monastères de Pontigny dans l'Yonne, puis de Fontaine-St.Jean dans le Loiret et enfin, de Châllis dans l'Oise.
Encore un moine qui va devenir évêque, contre son gré ! En 1200, le Cistercien Guillaume est nommé archevêque de Bourges. Le moine évêque continue à mener une vie très proche de la règle cistercienne ; mais si, par exemple, il s'interdit l'usage de la viande, il veille à n'en pas priver ses hôtes !
Guillaume de Bourges fut un pasteur excellent et courageux. Il fut excellent parce qu'il voulut toujours demeurer très proche des pauvres, des prisonniers et des malades abandonnés ; et il fut courageux, parce qu'il avait beaucoup à souffrir... des chanoines de sa cathédrale qu'il tentait, sans beaucoup de résultat, de rendre moins cupides et plus fervents ! L'évêque Guillaume fut aussi courageux parce qu'il s'opposa publiquement au roi Philippe Auguste, lequel avait répudié son épouse la reine Ingeburge pour en épouser une autre, Agnès de Méranie.
L'évêque Guillaume de Bourges, parvenu à la fin de sa vie, songeait à partir évangéliser les Cathares hérétiques, du midi de la France, quand le Seigneur le rappela. Il mourut à Bourges le 10 janvier 1209. Son biographe a noté que l'incroyable austérité dont saint Guillaume faisait preuve pour lui-même était toujours tempérée d'une extrême douceur et d'une perpétuelle gaieté.
Guillaume est un prénom d'étymologie germanique qui signifie "volonté" (will) et "heaume" (helm).
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