Il fait partie de la "triade" des Pères Cappadociens au IVème siècle au coeur de l'actuelle Turquie. Prestigieux Pères de l'Eglise, défenseurs intrépides de la divinité du Père, du Fils et de l'Esprit, du Dieu Un en trois Personnes, entre les Conciles de Nicée et de Constantinople, contre la redoutable hérésie de l'Arianisme. Son frère ainé est Basile de Césarée et leur ami très proche Grégoire de Nazianze. Basile est d'abord pasteur, l'autre Grégoire théologien (fêtés ensemble le 2 janvier). Lui, Grégoire de Nysse, est un mystique complet : il est à la fois homme marié et évêque. Son épouse, Théosébie est aussi diaconesse. Quelle actualité oecuménique !
Son oeuvre la plus belle est son commentaire de la Bible. Dans sa Vie de Moïse, il le présente comme le prototype du mystique chrétien : "Celui qui monte ne s'arrête jamais, allant de commencent en commencement (...). Il s'avance sans cesse sur la route de l'infini vers des biens toujours supérieurs". Il ne reste pas fixé au septième ciel ! Il est un éducateur de la foi trinitaire, la reliant avec la culture "grecque" de son époque.
Il voulait demeurer catéchète à la base, mais son frère Basile l'obligea à devenir Evêque de Nysse, en lien avec lui près de Césarée. Lourde mission : il sera déposé par ses adversaires et connaitra l'exil. Il était très proche de sa soeur Macrine, vierge consacrée. Une oeuvre à retenir : leur dialogue sur l'âme et la résurrection. Grégoire de Nysse s'était fait aussi promoteur de la vie monastique et défenseur des pauvres.
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