Guénolé, de gwenn signifie en celtique "blanc" et "pur".
Fondateur de l'abbaye de Landévennec, Guénolé est issu d'une famille récemment implantée en Armorique. Son père Fragan et sa mère Gwen le mènent, alors qu'il n'a que dix ans, au monastère de Lavret près de Bréhat, parmi des moines vivant sous la houlette de saint Budoc. Guénolé se fait vite remarquer par sa vive piété et son ardeur pour la vie monastique. A vingt-quatre ans, attiré par la renommée de saint Patrick, il envisage de rejoindre l'île des saints quand le saint patron de l'Irlande lui fait savoir, dans une vision : "Au lieu de faire ce voyage lointain et inutile, tu ferais mieux d'établir un nouveau monastère en Bretagne, puisque vous n'en avez qu'un seul encore". Avec onze moines du Lavret, Guénolé part s'établir sur l'îlot de Tibidy, face à l'embouchure du Faou.
Ce fut une première étape : le sol était ingrat et les tempêtes très violentes. Après trois ans, Guénolé se transporte avec sa petite équipe, dont fait partie son frère Guéthénoc, en la presqu'île de Landévennec, au fond de la rade de Brest. C'était en 485. Il défriche avec ses moines la terre inculte et construit un monastère, destiné à avoir une grande influence spirituelle jusqu'à nos jours. Fidèle serviteur, l'abbé Guénolé rejoint son Maître le 3 mars 532. Il aura pour successeur saint Gwénaël.
Détruit en 1793 pendant la Révolution, le haut lieu de Landévennec fut restauré en 1950 par les bénédictins, tout près des vestiges du monastère primitif. Saint Guénolé est toujours invoqué contre la stérilité des femmes et pour la sécurité des marins pendant les tempêtes.