Claude a été proclamé saint le 31 mai 1992. Membre de la Compagnie de Jésus, il fut un témoin de la plus haute spiritualité chrétienne en France au XVIIe siècle. Né à Saint-Symphorien d'Ozon dans le Dauphiné en 1641, il terminera sa vie à Paray-le-Monial en 1682. Il n'avait que quarante ans, mais quelle existence dense et bien remplie ! Jeune Jésuite, poursuivant sa formation à Paris, il est en même temps précepteur des enfants de Colbert. Devenu prêtre, il enseigne à Lyon et se fait vite un nom comme humaniste et critique littéraire. Son existence va prendre un tournant incroyable.
Nommé supérieur du collège des Jésuites à Paray-le-Monial, le P. Claude se trouve confronté à une mission inattendue : confesseur au monastère de la Visitation, il y trouve une visionnaire, soeur Marguerite-Marie. Elle se disait favorisée d'apparitions du Christ mais personne ne la prenait au sérieux. Témoin de son équilibre humain et de son humble sainteté, le P. Claude accepte de la guider et lui demande de mettre par écrit le récit des apparitions et du message du Christ, "le Sacré-Coeur". La mystique a trouvé sur sa route un vrai spirituel. Claude de la Colombière a comme elle la hantise de "faire connaître l'amour du Christ qui surpasse toute connaissance", comme le proclamait saint Paul.
Le Jésuite fut envoyé ensuite en Angleterre. Il y devient prédicateur de la duchesse d'York mais sera jeté en prison lors d'une période de persécutions contre les Catholiques. Il y perd la santé et revient mourir à Paray-le-Monial le 15 février 1682. Ce n'est qu'après sa mort que sera célébrée pour la première fois, selon la mission donnée à sainte Marguerite Marie, la Fête du Sacré-Coeur.
Claude signifie en latin "boiteux" (claudus ; c'était le nom de l'empereur Claude, moqué pour ses disgrâces physiques, d'où peut-être l'origine du nom).