En face du Mont-Saint-Michel, l’église Saint-Jean-Baptiste sur la commune de Saint-Jean-Le-Thomas (Manche) suscite un grand intérêt patrimonial et architectural. Elle accueillera la messe télévisée le 2ème dimanche de carême, le 25 février 2024.
L’église Saint-Jean-Baptiste est une des plus vieilles églises de Normandie, selon les expertises réalisées dans le cadre de sa rénovation. Jean-Baptiste Vincent, archéologue médiéviste pour la société Archeodunum, a réalisé l’étude archéologique du bâti. « Nous sommes intervenus en même temps que les restaurations des façades de l’église étaient effectuées. Nous avons étudié les maçonneries cachées derrière l’enduit, explique-t-il. Nous avons trouvé pour la première fois des murs antiques conservés à l’intérieur d’une église. Nous les avons datés, à l’aide du Carbone14, entre le IIe et le IVe siècle. » Des incertitudes persistent encore sur l’utilisation de ce bâtiment : il n’était sans doute pas religieux à cette époque. « La surélévation des murs antiques, réalisée au Xe siècle, ressemble à Notre-Dame-sous-terre au Mont Saint-Michel. On peut imaginer que cet aménagement a servi pour en faire un édifice religieux. Elle fait donc partie des plus vieilles églises de Normandie. »
Pour l’archéologue, cette église, dont la rénovation extérieure est achevée, est une « pépite » historique car on peut suivre l’évolution du bâtiment à travers les travaux architecturaux successifs : construction de la nef au XIe siècle, agrandie au XIIe pour atteindre les dimensions actuelles dans un pur style roman, des travaux encore au XIIIe siècle, puis au XVIIe.
Un patrimoine précieux
Le père Régis Rolet s’occupe de cette paroisse depuis un an, à la suite d’une réorganisation dans le diocèse. « Ce qui m’a plu en arrivant, c’est l’énergie déployée par le maire et son équipe pour préserver ce patrimoine précieux. Dans cette dynamique, la paroisse est aussi investie pour faire vivre son clocher. Dans l’année, ce sont plutôt des retraités et quelques artisans, l’été des familles dans leurs maisons secondaires et des vacanciers qui viennent assister aux offices. Nous avons cherché à honorer pastoralement cet investissement humain et financier de la commune en faisant le lien entre le patrimoine et la vie spirituelle à travers des activités comme la crèche, la bénédiction des rameaux, le chemin de croix à Pâques et en essayant d’ouvrir l’édifice régulièrement. » La messe anticipée a lieu le samedi soir. Pendant l’Avent, un parcours sur Sainte-Thérèse de Lisieux était proposé dans les églises normandes, en lien avec celui proposé par l’Unesco.
À Saint-Jean-Le-Thomas, le prêtre peut aussi compter sur l’équipe de l’Étoile de la mer, voisine de l’église. Cette maison d’accueil appartenait à l’origine à la Congrégation Notre-Dame du Mont-Carmel d'Avranches. Depuis 2011, c’est la communauté du Chemin Neuf qui en a la charge. « Une équipe accueille des pèlerins qui viennent se ressourcer ou se reposer avant d’aller au Mont-Saint-Michel mais aussi des groupes scouts, d’aumônerie, des sessions de travail, des préparations au mariage…, poursuit Régis Rolet. Les relations entre la communauté et la paroisse sont bonnes. » Les visiteurs peuvent participer aux offices et activités proposés à l’église Saint-Jean-Baptiste. Certains seront sans doute présents le 25 février.
L’église Saint-Jean-Baptiste est une des plus vieilles églises de Normandie, selon les expertises réalisées dans le cadre de sa rénovation. Jean-Baptiste Vincent, archéologue médiéviste pour la société Archeodunum, a réalisé l’étude archéologique du bâti. « Nous sommes intervenus en même temps que les restaurations des façades de l’église étaient effectuées. Nous avons étudié les maçonneries cachées derrière l’enduit, explique-t-il. Nous avons trouvé pour la première fois des murs antiques conservés à l’intérieur d’une église. Nous les avons datés, à l’aide du Carbone14, entre le IIe et le IVe siècle. » Des incertitudes persistent encore sur l’utilisation de ce bâtiment : il n’était sans doute pas religieux à cette époque. « La surélévation des murs antiques, réalisée au Xe siècle, ressemble à Notre-Dame-sous-terre au Mont Saint-Michel. On peut imaginer que cet aménagement a servi pour en faire un édifice religieux. Elle fait donc partie des plus vieilles églises de Normandie. »
Pour l’archéologue, cette église, dont la rénovation extérieure est achevée, est une « pépite » historique car on peut suivre l’évolution du bâtiment à travers les travaux architecturaux successifs : construction de la nef au XIe siècle, agrandie au XIIe pour atteindre les dimensions actuelles dans un pur style roman, des travaux encore au XIIIe siècle, puis au XVIIe.
Un patrimoine précieux
Le père Régis Rolet s’occupe de cette paroisse depuis un an, à la suite d’une réorganisation dans le diocèse. « Ce qui m’a plu en arrivant, c’est l’énergie déployée par le maire et son équipe pour préserver ce patrimoine précieux. Dans cette dynamique, la paroisse est aussi investie pour faire vivre son clocher. Dans l’année, ce sont plutôt des retraités et quelques artisans, l’été des familles dans leurs maisons secondaires et des vacanciers qui viennent assister aux offices. Nous avons cherché à honorer pastoralement cet investissement humain et financier de la commune en faisant le lien entre le patrimoine et la vie spirituelle à travers des activités comme la crèche, la bénédiction des rameaux, le chemin de croix à Pâques et en essayant d’ouvrir l’édifice régulièrement. » La messe anticipée a lieu le samedi soir. Pendant l’Avent, un parcours sur Sainte-Thérèse de Lisieux était proposé dans les églises normandes, en lien avec celui proposé par l’Unesco.
À Saint-Jean-Le-Thomas, le prêtre peut aussi compter sur l’équipe de l’Étoile de la mer, voisine de l’église. Cette maison d’accueil appartenait à l’origine à la Congrégation Notre-Dame du Mont-Carmel d'Avranches. Depuis 2011, c’est la communauté du Chemin Neuf qui en a la charge. « Une équipe accueille des pèlerins qui viennent se ressourcer ou se reposer avant d’aller au Mont-Saint-Michel mais aussi des groupes scouts, d’aumônerie, des sessions de travail, des préparations au mariage…, poursuit Régis Rolet. Les relations entre la communauté et la paroisse sont bonnes. » Les visiteurs peuvent participer aux offices et activités proposés à l’église Saint-Jean-Baptiste. Certains seront sans doute présents le 25 février.