L’église Notre-Dame-des-Flots au Cap-Ferret, située entre l’océan Atlantique et le bassin d’Arcachon, vit au rythme de la population : confidentielle l’hiver et très touristique l’été. La paroisse accueille la messe du dimanche 23 juillet. 


Une église repère pour estivants et touristes

Le Cap-Ferret, situé à la pointe de la presqu’île du même nom, jouit d’une situation exceptionnelle entre l’océan et le bassin d’Arcachon. Comme le phare, l’église Notre-Dame-des-Flots est un repère pour les habitants et les estivants. « L’église est très visitée l’été, car elle est moderne et attire l’œil des touristes », témoigne le père Guy Météreau, curé du secteur Lège-Arès. « La mairie et une association y organisent des concerts. » Les stars viennent s’y marier comme Pascal Obispo en septembre 2015 ou Laura Smet en 2019. « Mais peu reviennent régulièrement à la messe », poursuit le prêtre avec une pointe d’humour. « L’hiver, le village est calme. Seulement deux enfants sont inscrits au catéchisme. Donc ils se regroupent avec ceux des autres lieux pour former un groupe plus conséquent. En semaine, je vais souvent à Arès pour célébrer la messe dans les EHPAD. »
 

Le Cap-Ferret, haut lieu touristique

L’hiver, la messe à Notre-Dame-des-Flots rassemble 80 personnes, surtout des Bordelais qui viennent pour le week-end. « À l’époque de la construction de l’église, en 1955, Le Cap-Ferret n’était qu’un modeste village d’ostréiculteurs », raconte le père Météreau. Après la guerre, les habitants des quartiers aisés de Caudéran ou du Bouscat à Bordeaux ont acheté des terrains. Le Cap-Ferret est devenu progressivement un haut lieu touristique de la façade atlantique ! Peu d’ostréiculteurs habitent sur place, car les loyers sont trop chers. La grande majorité de la population est très riche et vient profiter de ses villas seulement l’été. »

La foule des beaux jours contraste avec le calme de l’hiver. De quelques centaines d’habitants l’hiver, le village passe à plus d’une centaine de milliers les mois d’été. Et pour l’église, cette migration estivale signifie beaucoup de mariages et de baptêmes. Des prêtres de passage viennent prêter main forte. Et la fréquentation de l’église est aussi en hausse, avec plusieurs centaines de fidèles pour la messe dominicale.
 

Une église à l’architecture moderne

Il existait déjà une petite chapelle du nom de Notre-Dame-des-Flots. Construite en 1893, puis agrandie en 1932, Notre-Dame-des-Flots devint paroisse en 1936.
Ce n’est qu’en 1956 que commença sa transformation en une grande église moderne sous l’impulsion du curé du Cap-Ferret, l’abbé Marquaux, et de l’architecte Raymond Morin. Le projet adopte le style du mouvement moderne avec des lignes épurées, un béton lissé et des vitraux abstraits.

Le clocher devient l’un des points culminants de la presqu’île avec le phare du Cap-Ferret et son sémaphore. La nef est illuminée par des stries verticales et adopte une structure en coque de bateau renversée. Des structures métalliques ornent la façade.
Depuis 1983, l’ancienne croix des marins de 1868 a été installée sur le parvis de l’église.
 

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Des cloches de cristal

Audacieux, l’abbé Marquaux fit des choix d’avant-garde également dans la décoration de la nouvelle église. Il décida d’abandonner les cloches traditionnelles en bronze pour des cloches… en cristal ! Une technologie révolutionnaire à l’époque.

Autre innovation remarquable : les vitraux. Ils répondaient dans les années 1960 au dernier cri de l’industrie verrière, permettant d’intégrer la création artistique à la solidité de construction, pour réaliser de véritables « murs de lumière ». Ils offrent à l’église beaucoup de lumière et d’originalité.

Découvrez dans ce documentaire comment les vitraux de la seconde moitié du XXe siècle, au-delà d’une modernité qui peut surprendre, sont porteurs d’une vraie et profonde spiritualité.

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