La communauté de Taizé, en Bourgogne, accueille la messe du Jour du Seigneur. Un lieu qui contribue de manière concrète à construire la paix.
Une communauté œcuménique qui œuvre pour la paix
Non loin de Cluny en Bourgogne, la colline de Taizé accueille, depuis plus de 80 ans, des milliers de jeunes qui souvent, en repartent différents ! Catholiques, protestants, en recherche de spiritualité... ils viennent de tous les pays d'Europe et d’autres régions du monde pour prier et rencontrer d’autres fidèles.
Son fondateur, frère Roger, d'origine protestante a créé, en Saône-et-Loire, une communauté fraternelle œcuménique dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec ce souhait, que la Paix et la confiance puissent à nouveau se tisser dans l'amitié et la prière.
Frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé
« En 1940, frère Roger a quitté la Suisse pour s’installer à Taizé et s’est impliqué dans un réseau de sauvetage de juifs, en résistance au régime de Vichy. Quand il est revenu en 1944 avec les premiers frères pour créer une communauté, il a accueilli aussi des soldats allemands, prisonniers de guerre. Frère Roger était un acteur de la réconciliation, il cherchait à construire la paix, par des actions concrètes. » précise frère Sébastien, chargé de la communication. Le thème liturgique de l’Avent 2022 « Heureux les artisans de paix » y trouve ainsi un écho particulier.
Frère Aloïs a succédé en 2005 au frère Roger à la tête de la communauté de Taizé. Découvrez cet entretien, au cours duquel il évoque les vertus du silence parce qu’il permet l’ouverture à la parole de Dieu, l’acceptation de soi et l’accueil de l’autre.
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« L’esprit de Taizé »
Aujourd’hui la communauté de Taizé rassemble une centaine de frères, catholiques et de diverses origines protestantes, issus de près de trente nations. De par son existence même, elle est une « parabole de communauté » : un signe concret de réconciliation entre chrétiens divisés et entre peuples séparés.
La communauté de frères, catholiques et protestants, accueillent des jeunes issus d’églises de traditions différentes. Les jeunes, de 15 à 29 ans y sont chez eux. Tout se partage, l'espace, la vaisselle, les services, les échanges multilingues, la prière, la joie. Les conditions de vie sont des plus simples. Le déroulement des journées est surtout rythmé par les carrefours introduits par des frères de la communauté, les temps de partage autour de la Bible et la prière façon Taizé : méditative, simple et belle.
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« Ils ne sont pas juste assis côte à côte pour prier, ils vivent ensemble et participent aux services, par exemple en faisant la vaisselle. Ils échangent aussi pendant les études bibliques. Loin d’être de simples consommateurs, les participants sont acteurs de la démarche. »
Pour aller plus loin, regardez ce documentaire Une jeunesse en quête de sens à Taizé
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L'info en plus : Ursula von der Leyen a séjourné à Taizé
Pour frère Sébastien, c’est ce travail concret de connaissance mutuelle et de construction de la paix qui a intéressé Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Elle a passé deux jours, les 26 et 27 août 2022, dans la communauté pour expérimenter elle-même cet « esprit de Taizé ». Elle y a parlé de paix, de solidarité et surtout d’écologie, sans cacher l’inspiration chrétienne de ses engagements. « Je connais Taizé depuis cinquante ans. » Ursula von der Leyen a raconté comment, dans les années 1970, elle a vu ses frères et cousins revenir « différents » de la communauté chrétienne : « C’était fantastique ».