Située sur une colline bien visible entre Nancy et Mirecourt, la basilique du sanctuaire Notre-Dame de Sion est un haut lieu de pèlerinage dans la plaine des Vosges. Elle accueille la messe du Jour du Seigneur, dimanche 30 juin.

 

Haut lieu de pèlerinage

Souvent confondu avec la ville de Sion en Suisse ou avec Notre-Dame de Sion à Jérusalem, la basilique de Notre-Dame de Sion en Meurthe-et-Moselle n’a rien à envier aux autres. Elle a sa propre histoire, bien singulière. Installée sur la colline de Sion-Vaudémont, le sanctuaire devenu basilique en 1933 est un haut lieu de pèlerinage dans l’est de la France. Situé sur une colline développée depuis des millions d’années géologiquement, dans la plaine des Vosges, ce plateau en forme de croissant, long de 4 km, culmine à 500 mètres d’altitude. D’un côté le village de Vaudémont, de l’autre celui de Saxon-Sion, et non loin de ce dernier se trouve le sanctuaire. 


Déjà du temps des Gaulois, des traces de dévotion ont été retrouvées, puis le christianisme s’est développé. Une des inscriptions chrétiennes les plus anciennes de la région ont été retrouvée à Sion, datant du Ve siècle. L’original est au musée Lorrain de Nancy et une copie est dans la basilique à côté de l’autel de la Réconciliation. « Depuis le Ve, on vient prier à Sion, confirme le Père Gérard Cappannelli, recteur de la basilique depuis septembre 2017. D’une petite chapelle au Xe siècle, on est passé à une belle basilique au XIVe siècle, avec la statue de la Vierge immaculée datant du XIXe siècle qui réhausse le clocher de 7 mètres. »

Un repère pour les habitants de la région

Située entre Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Mirecourt (Vosges), la basilique, haute au total de 15 mètres, est très repérable de loin, surtout la nuit lorsque la statue est illuminée. Elle sert de repère pour les habitants de la région, même ceux qui sont très éloignés de la religion. Les habitants de la région en ont fait un lieu symbolique de la résistance à l’invasion allemande à la fin du XIXe siècle et également pendant les deux guerres mondiales avec les inscriptions en patois lorrain signifiant les différentes phases historiques. Décrite dans les premières pages de La Colline inspirée de Maurice Barrès, auteur français du début du siècle, le monument Barrès, situé non loin de la basilique rend hommage à son auteur.

La basilique accueille près de 20 000 personnes chaque année. Sur le site qui compte aussi un chemin de ronde autour de l’esplanade devant la basilique règne une atmosphère de sérénité. Le père Cappannelli habite sur place et accueille tant les pèlerins et que les touristes. « C’est un ministère particulier très éloigné d’une paroisse classique. Ici, il faut s’adapter en permanence. Si un groupe arrive sans prêtre, il me demande de célébrer. Heureusement un salarié s’occupe de la boutique d’articles religieux, monastiques et autres produits issus du commerce équitable. Les sœurs Clarisse, présentes sur le site, offrent un accueil spirituel et des bénévoles qui habitent en bas, à plusieurs kilomètres, viennent aussi aider. » 

Un site en co-gestion

L’originalité du lieu vient aussi de sa co-gestion entre le diocèse de Nancy, le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, et la commune de Saxon-Sion, chacun possédant une partie du site. « Les trois grands partenaires du lieu s’entendent bien et personne ne fait rien sans prévenir l’autre, témoigne Maryvonne Milan, engagée dans la paroisse et « mémoire » du lieu. La colline vit au gré des visites des pèlerinages, des groupes de touristes et des scolaires qui viennent participer à des activités organisées par le département.