Un décor urbain abandonnée et dévastée, des images d’archives de morts enterrés après la guerre, de corps violentés lors d’attentats montrés au journal télévisé. La mort, une injustice, un non-sens ? Omniprésente, elle ne dit pourtant plus son nom. En 200 avant Jésus-Christ, Qohelet écrit « le plus beau texte de la littérature occidentale » selon l’ancien ministre et académicien Jean-François Deniau qui, avec le philosophe et physicien Etienne Klein, commente « Le livre de l’Ecclésiaste ». Explorant la condition humaine, Tout homme sera poussière, il conclut sur cette formule devenue proverbiale : « Vanité, tout est vanité ! ». Parce que la mort est universelle, qu’elle est la seule certitude, en s’interrogeant sur elle, l’homme questionne le sens de sa vie.
Les deux témoins de ce documentaire méditatif confient leur idée de la mort et donc de la vie à la lumière de leurs expériences et de leurs convictions. Jean-François Deniau, croyant et amoureux de la vie, livre son dernier combat contre la vieillesse et la maladie qui l’emportera peu après ce tournage. Etienne Klein, passionné par le temps qu’il étudie, invite à penser la mort à partir du temps : elle appartient à l’avenir mais n’est pas là et encourage ainsi à « une diététique de l’instant qui passe ». Jean-François Deniau contrecarre Qohelet sur l’homme sans histoire, pour qui « rien de nouveau sous le soleil » par sa croyance que quelque chose de lui restera après lui, et que ce sera une partie de son âme. Le bibliste Jésus Asurmendi éclaire la portée de ce texte si particulier de l’Ancien Testament
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