L’activité va commencer pour l’aumônerie de l’hôpital Georges Pompidou, à Paris. La lumière entre généreusement par le grand mur de verre. Quelques blouses blanches traversent le hall. L’adagio d’une sonate de Brahms donne à la lumière une couleur sereine mais grave. C’est qu’il y a un concert dans la salle des pas perdus, et le regard des spectateurs dit la patience, l’abandon et la pudique angoisse que fera entendre la voix des personnes malades tout au long du film. L’aumônerie. Sa chapelle. Puis nous nous enfonçons dans les couloirs de l’hôpital. Froide est l’architecture, mais, avec beaucoup de retenue, la caméra montre la beauté et la bienveillance de ce lieu où l’on redoute tant d’aller.
Et nous entrons dans les chambres. D’abord à la suite de l’aumônier, le Père Jean-Christophe Vinot. Puis avec Yvonne, Xavier et Raimonda, tous membres de l’équipe des visiteurs de malades. Temps de dialogue. Prière ensemble. La mort pèse sur beaucoup de ces rencontres. « C’est assez urgent, car la personne risque de décéder rapidement », dit un message sur le répondeur de l’aumônier, tandis que d’autres mots débordent de l’entrebâillement de la porte d’une chambre : « J’ai peur, c’est dur de mourir ».
Les visiteurs des malades se laissent saisir dans la fragilité des rencontres qui font le quotidien de leur activité à l’aumônerie. Avec plus de recul, ils nous livrent aussi leur réflexion sur ce ministère. « Qu’est-ce qu’on peut dire lorsqu’on n’a pas écouté ? » L’aumônier célèbre la messe et la nuit tombe sur l’hôpital Georges Pompidou.
Une production : CFRT/ France2