C’est à Bet Gemal, au Monastère de la communauté des Petites Sœurs de Bethléem, «Notre Dame de l’Assomption” que vivent sur cette terre sainte d’Israël, soixante moniales qui ont choisi de s’engager dans une existence de silence et de prière.
Des femmes de tous âges, mais avec pourtant une forte majorité de très jeunes personnes, tout juste diplômées, des intellectuelles, des lettrées et des artistes aussi. Elles sont vives, belles, et pétillantes, déterminées et ancrées dans la vie et elles ont librement choisi d’offrir leur vie à Dieu, de renoncer au monde moderne et ses codes hédonistes, pour vivre un chemin de foi. Une telle soif d’absolu les a submergées, qu’elles se sont tournées vers le ciel.
Le monastère est noyé dans le silence. Cependant, une allégresse, une joie et une vitalité saisissante s’y imposent indéniablement, car il s’agit d’une communauté alerte qui vit avec ses rituels, sa liturgie et un quotidien rythmé par les temps de prières, d’études, mais aussi par les actions nécessaires au bon déroulement de la vie d’une «grande famille». Les Petites Sœurs de Bethléem ont bâti de leurs mains leur monastère, sous la houlette de deux sœurs, architecte et maître d’œuvre. Contemplatives, leur vocation est la prière, l’étude des évangiles, et le silence … Elles apprennent aussi au travers des textes anciens l’hébreu, l’arabe, l’Araméen, le latin et le grec.
Le lien qu’entretien la réalisatrice de ce film avec le monastère est très particulier, dans la mesure ou sa propre petite soeur a fait le choix, il y a quelques années, de rejoindre cette communauté. D’abord habitée par la douleur, elle a appris au fil des ans et des visites, à pénétrer ce monde pour mieux comprendre leur vie de silence, de solitude et d’amour.