Théodore André Monod, né le 9 avril 1902 à Rouen et mort le 22 novembre 2000 à Versailles.
Le film s’ouvre sur une leçon de sciences naturelles que Théodore Monod prodigue à quelques enfants réunis autour de lui tout en feuilletant ses carnets de dessins. Comment la vie est-elle apparue ? Comment les espèces ont elles évoluées ? Devant l’extraordinaire diversité du vivant, comment ne pas s’interroger sur ses capacités d’adaptation et s’émerveiller ! Il a fait sienne ce qu’il appelle la morale nouvelle qu’il tient d’Albert Schweitzer : « Respect de la vie, telle qu’elle soit, où qu’elle soit ».
Sa première mission comme naturaliste l’envoie en Mauritanie où il découvre le désert, l’Adrar mauritanien. Il fut son terrain d’études favori lors de ses nombreuses méharées de reconnaissance. Jusqu’à la fin de sa vie, il l’arpentera à pied, à dos de chameaux, à la recherche d’une météorite mythique et de toutes formes de vie. Il reste le grand spécialiste des déserts et l’un des plus grands spécialistes du Sahara au 20è siècle.
Savant, naturaliste, explorateur, Théodore Monod fut aussi un grand humaniste engagé notamment contre la bombe atomique, invention diabolique en ce qu’elle impacte durablement le futur d’un peuple. Ses propos sur la tragédie d’Hiroshima sont restés célèbres. Pour lui, le 5 août 1945, marque la fin de l’ère chrétienne et le début de l’ère nucléaire.
Le photographe Jean-Marc Durou, l’écrivain Isabelle Jarry, le biologiste de terrain Bruno Lamarche et le réalisateur Karel Prokop ont travaillé avec Théodore Monod. Ils témoignent de l’homme et de son œuvre hors du commun.