Direction l'Italie, en Sicile, pour un épisode consacré à la cathédrale de Monreale. Basilique papale mineure dédiée à la Vierge Marie. Haut lieu de la mémoire chrétienne édifiée au XIIe siècle, la cathédrale de Monreale (située au sud de Palerme) est bien plus qu'une cathédrale puisqu'elle abrite un monastère et une nécropole royale.
Une architecture reflétant différentes influences
Cette cathédrale reflète l'influence des différents peuples qui se sont disputés le Royaume de Sicile, à savoir les Normands, les Arabes et les Italiens. Son architecture peut faire penser aux édifices religieux de Caen ou de Bayeux, ses colonnes sont de granit rose, ses chapiteaux sont corinthiens et sa tapisserie est constituée de mosaïque byzantine. La plus impressionnante est celle du Christ Pantocrator.
C'est à Guillaume II, également connu sous le nom de Guillaume le Bon, roi de Sicile de 1166 à 1189, que l'on doit les dorures et toutes les scènes de la Bible qui ornent la cathédrale.
Concernant la nécropole, les tombeaux des deux rois Guillaume, le premier en porphyre, le second en marbre sculpté, sont toujours exposés dans le transept sud. D'autres membres de cette dynastie y reposent aussi en paix comme Henri de Capoue, Marguerite de Navarre.
De nombreux joyaux artistiques à admirer
Autre merveille de la cathédrale de Monreale, son grand cloître, dernier vestige du monastère bénédictin. Il est une parfaite alliance entre différents styles avec ses arcades normandes, ses frises géométriques arabes, ses colonnettes marquetées évoquent le cloître cosmatesque de la Basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome tandis que ses chapiteaux pourraient venir de Jumièges.
Enfin, parmi les nombreux joyaux artistiques de la cathédrale Monreale, vous pouvez également admirer le portail sur la façade ouest. De par ses dimensions (7,8 mètres sur 3,7 mètres) ce portail placé en 1186 était le plus grand de son temps.
Ce n'est donc pas un hasard, si cette somptueuse cathédrale figure au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2015.
Une série réalisée par Jean-Rodolphe Petit-Grimmer, portée par les mots du père Yves Combeau.
Avec le soutien de la Fondation H.