Juliette Dussault est comédienne. Elle se souvient, non sans terreur, de l’éducation empreinte de la peur de l’enfer et du péché de la chair qu’elle a reçue des institutions catholiques. C’était dans les années 40 où le pouvoir religieux par son discours trop moralisateur faisait peser « une chape de plomb » sur la société québécoise. Pour le père Jacques Grand’Maison, c’est ce qui a causé la perte de l’Eglise. La Révolution tranquille des années 60 bouscule la société qui se laïcise et adopte la langue française. L’influence de l’Eglise s’estompe. Le mouvement féministe touche également les femmes catholiques. Dans l’Eglise comme dans la société, elles prennent leur place. Dans l’esprit du Concile Vatican II, la structure ecclésiale s’articule entre le prêtre et des agents de pastorale qui sont souvent des femmes. A ce titre, Jocelyne Hudon et Dominique Faguy font les homélies, une tâche où elles réalisent leur vocation de baptisée au côté du ministère ordonné du prêtre. Des avancées d’église locale qui se heurtent malheureusement à l’esprit de l’église universelle. Mais le père Paul Tremblay en est convaincu : "Après l’hiver, le printemps viendra. L’Esprit est en train de le forcer à naître".
En contre point des témoignages, beauté insolite des paysages enneigés et scènes de vie quotidienne sur la banquise donnent une épaisseur humaine au film d’Eric Pailler et Philippe Fusellier.

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