Rome est la ville où les premiers chrétiens vont connaître de rudes persécutions. Après l'incendie de Rome en 64, les chrétiens servent de boucs émissaires à l’empereur Néron. C’est aussi à Rome que l'on situe le martyr de Paul et de Pierre. Citoyen romain, Paul a eu le privilège d’être décapité hors les murs, alors que Pierre fut crucifié la tête en bas, comme un esclave, sur le lieu même où fut construit la basilique saint Pierre. Elle jouxte l'emplacement du cirque de Néron, dont le seul vestige, l'obélisque, se dresse aujourd'hui sur la place Saint-Pierre rappelant la persécution des premiers chrétiens.
Du règne de l'empereur Néron jusqu'à celui de Constantin au début du 4ème siècle, les chrétiens furent arrêtés, déportés ou exécutés. L’empereur Trajan fut plus modéré à leur égard. C’est sous son règne que furent construites les premières catacombes, cimetières souterrains construits en dehors de Rome, mis à jour par l'archéologie. Des galeries enterrées, bordées de sépultures et décorées de nombreuses fresques, permettent de reconstituer la vie sociale et spirituelle des premières communautés de l'église paléochrétienne.
La fin des persécutions des chrétiens se fera à la faveur de la victoire de l’empereur Constantin contre Maxence au pont de Vilnius, Constantin accordant la liberté de culte en 313, par l’édit de Milan.
Michel Rouche, professeur d'histoire à la Sorbonne et monseigneur Patrick Saint Roch, ancien recteur de l'institut pontifical d'archéologie, décryptent cette première page de l'histoire de l'Eglise richement illustrée.