Le P. Pierre Ceyrac est mort à 98 ans, mercredi 30 mai 2012. “Father india” comme on l’appelait a vécu jusqu’au bout auprès des enfants abandonnés et des « intouchables ». Béatrice Limare était allée le rencontrer à Madras en 2006. Son film dresse un étonnant portrait du missionnaire jésuite, voix de ceux qui n’ont plus de voix, qui vit sa foi dans l’action au service des plus pauvres.
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Le film sur le père Ceyrac, qui le suit de Madras à Maduraï au sud de l’Inde, s’ouvre et se ferme sur l’eucharistie qu’il célèbre seul ; c’est un de ses moments privilégiés d’intimité avec Dieu. Car infatigable voyageur, il sillonne inlassablement le sous-continent, train ou en voiture, participant à la création de dispensaires, de centres sociaux et d’orphelinats. Et partout où il passe, le Père est accueilli par les enfants dans la joie.
Depuis 1937, où il est arrivé en Inde sur les pas de son oncle jésuite, Pierre Ceyrac met sa foi au service de l’action. Combattant pour que « les plus petits aient le droit d’être des hommes », il a trouvé en Inde la grandeur du christianisme. Inspiré par son amour pour l’homme en qui il voit l’image de Dieu, il a été attentif aussi bien aux lépreux qu’aux enfants ou récemment aux victimes du tsunami. Méditatif, il le devient dans les temps du voyage en train où la pensée l’entraîne sur le thème de l’amour et de la beauté du monde. Un pèlerinage missionnaire et un portrait au quotidien qui force le respect et l’admiration.

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