Avril 1973 au Niger, dans le Sahel frappé par une sécheresse sévère depuis dix ans. Les troupeaux des nomades sont décimés : plus de pâturages, des puits à sec. Les campements sont bloqués au bord des pistes, près des puits asséchés. Les Touaregs survivent à la famine grâce aux camions de ravitaillement du gouvernement qui distribue du mil ou du sorgho. Les chameaux meurent, les nomades se sédentarisent près d’Agadez. Autrefois prospère, la vallée de Tchirozérine n’échappe pas à la sécheresse : il ne reste plus que quelques jardins sur la centaine que comptait la vallée.
A la mission, les pères ont décidé de nourrir les gens en les mettant au travail. Le Père Michel Antoine en mission au Niger témoigne de la mise en oeuvre de ce chantier. Depuis six mois, les Touaregs, jardiniers ou éleveurs, construisent des barrages et des digues pour retenir l’eau de pluie. Grâce au climat de confiance vis-à-vis de la mission, il a pu leur expliquer le travail de l’eau afin de les convaincre de se mettre au travail. L’espoir est revenu pour ces Touaregs fixés depuis quatre siècles dans l’Aïr, qui récoltent le blé et la tomate en février, et le mil en septembre. Pour le père Michel, « c’est le travail qui fait l’homme, qui grandit l’homme et qui le fait être image de Dieu complète. »
Pas d'évangélisation au sens usuel du terme, pas de théologie non plus, de la part du père Michel Antoine. le réalisateur porte un regard presqu'ethnographique sur les réalités d'une vie si précaire, au coeur d'un peuple qui lutte pour sa survie et la préservation de sa culture.
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