Résumé de la première partie illustrée par un extrait qui présente l’ouverture des archives du Vatican et nous montrent les premières images d’un pape – Léon XIII – filmé par les Frères Lumières, au moment du cinéma naissant.
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 Devant les atrocités de la première guerre mondiale, Benoit XV décide d’oeuvrer pour la paix en Europe, avec l’idée de rendre la question romaine aussi européenne. Mais l’Italie avait signé un traité secret avec l’Angleterre excluant toute intervention du Vatican. Depuis la chute des Etats pontificaux en 1870, les catholiques italiens n’ont pas participé à la vie politique, mais comme ils ont participé à la guerre, ils reprennent une place dans la société. De plus, la révolution bolchevique change la donne. Le parti populaire italien est créé, mais supprimé avec tous les autres partis sous la dictature de Mussolini qui a le soutien des banques, de l’armée et de l’église. Au bout de trois ans de négociations, les accords du Latran créent l’état du Vatican le 11 février 1929. Le concordat permet à l’état italien de contrôler la vie religieuse; dès 1931 la politique anticléricale de Mussolini reprend mais Pacelli, alors secrétaire d’état, s’oppose à la rupture du Concordat.
En Allemagne, un tiers de la population est catholique. Selon Bismarck et son Kulturkampf, on ne peut être un bon Allemand si on est catholique car on appartient à l’internationale catholique, c’est-à-dire à l’étranger. L’exode des évêques fut une des conséquences désastreuses de cette politique. Alors que la misère augmente au cours des années 20, les nationaux socialistes progressent. Le Zentrum, le parti catholique, collabore avec les socialistes, ce que réprouve le Vatican. Mais Pacelli informe le cardinal secrétaire d’état Gasparri que la situation est délicate : les communistes risquent de prendre le pouvoir. Hitler, hostile aux catholiques obtient les voix du Zentrum pour devenir chancelier, alors que les évêques en 1930 ont condamné la vision raciste des nazis. Le 24 mars 1933, Hitler obtient les pleins pouvoirs grâce aux voix du Zentrum et le 28 mars, les évêques retirent leur condamnation.
La Curie romaine s’est vite rendu compte qu’Hitler était le diable ( Pie XII l’exorcisera à distance selon le Père Gumpel) . Le 4 avril, le Vatican ordonne au nonce Orsenigo, nonce apostolique à Berlin de protester contre les persécutions antisémites. Le 05 avril intervient la première mesure législative anti juive. Le nonce répond : comment condamner un gouvernement légitime ? Le 02 avril, Hitler propose un concordat aux catholiques. Y a t-il eu un marché ? Le concordat signé le 07/07/1933 sauve ce qui peut l’être car l’église traite avec les gouvernements élus. Les concordats ne sont d’ailleurs pas des traités d’amitié mais de défense visant à obtenir un minimum de liberté pour les catholiques du pays concerné. Pendant presque quatre ans, le Vatican a protesté à chaque violation du Concordat.
Le 10 février 1939, Pacelli devient Pie XII. La France, qui a appuyé sa candidature, le considère comme un homme de conciliation. Comme en 1917, il échoue à défendre la paix. Les informations données par le Vatican sur les exactions des Allemands, notamment en Pologne, se retournent contre les catholiques des pays concernés. Dès lors, Pie XII laissent aux évêques le soin d’apprécier les risques de toute déclaration publique. A Noël 1942, il fait une courte déclaration “bien comprise” selon lui, mais qui montre aussi la limite du pouvoir temporel de la papauté. Pour sauver les catholiques, il a choisi de se taire devant le massacre des Juifs.
Dans l’Italie d’après-guerre, les mêmes questions reviennent : la démocratie chrétienne doit-elle s’allier aux socialistes ? Les deux sous secrétaires d ’ état de Pie XII Tardini et Montini ne sont pas d ’ accord sur le sujet. Le chef du gouvernement de Gasperi, caché par le Vatican pendant la guerre, souhaite comme Montini s’allier aux socialistes. Pie XII évince Montini et le nomme archevêque de Milan. Des comités civiques ont incité fortement les électeurs catholiques à voter aux élections devant la menace communiste.
Une production : CFRT/ Arte France/ AMIP
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La deuxième partie du documentaire commence dans les années 30 en Espagne et s’achève sur le pontificat de Jean-Paul II.

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