Texte intégral :
La simple évocation de ce terme provoque soit la déférence et l’admiration soit l’agacement et la critique ! Nos contemporains voient facilement l’Eglise comme une institution éloignée des réalités humaines. Bon nombre de chrétiens la considère même comme une réalité extérieure à leur vie de foi.
Baptisés, nous avons oublié que ce terme signifie avant tout « assemblée, convoquée » (ekklesia) : l’Eglise n’a de sens que si elle est composée de baptisés convoqués par le Christ et assemblés en son nom. C ‘est donc chaque chrétien qui est appelé pour former cette assemblée qui va célébrer les mystères du Christ et être envoyée pour annoncer l’Evangile.
Mais cette vision peut sembler loin de la réalité ! En effet, comme toute institution humaine qui veut durer et traverser l’histoire, l’Eglise a dû, dès son origine se donner des structures, organiser ses fonctions internes avec un droit qui lui est propre.
Imaginez un peu ! Une association internationale qui existe depuis deux mille ans et rassemble aujourd’hui plus d’un milliard d’individus de toutes langues et cultures !
Avec un programme étonnant, comme Jésus mort sur la croix, elle doit être signe de contradiction avec les valeurs mondaines que sont le pouvoir, l’argent et la manipulation des plus pauvres. Nous disons de l’Eglise qu’elle est « une, sainte, catholique, apostolique ».
A vue humaine, cela semble contradictoire avec la réalité ! En réalité, il ne s’agit pas de faire un constat mais un objectif à atteindre : L’Eglise, et donc chaque baptisé, doit s’examiner et comprendre que nous sommes encore divisés, pêcheurs mais appelés à la sainteté, jamais assez universels et pas assez missionnaires !
Rien n’est gagné, tout est encore à construire … sous la conduite de L’Esprit.