Texte intégral :
Chrétiens, nous prétendons souvent en être sans y être, qu’entend-on dans ce cas, lorsqu’on parle du Monde ?
« Moi, je prie pour mes disciples ; ce n’est pas pour le monde que je prie ». La lecture de l’Evangile selon saint Jean (chapitre 17) semble nous montrer Jésus en franche opposition avec le monde ! Quel est donc ce monde pour lequel Jésus ne prie pas ?
Pour bien comprendre ce que cela signifie il faudrait ajouter un adjectif à ce terme, parlons maintenant d’un monde « mondain » et les paroles du Christ seront plus claires. Lorsque nous parlons de mondanités, nous envisageons le monde sous un angle où la priorité est donnée au luxe, au spectaculaire, au divertissement et à la légèreté (bulles), en résumé à quelque
chose de très superficiel.
Le monde « mondain » serait placé à un stade supérieur, il s’agit d’un monde où l’homme déterminerait tout à sa mesure personnelle. Un monde dont lui seul et ses valeurs personnelles seraient le centre. Plein de lui-même et de lui seul, l’homme de ce monde mondain ne laisse aucune place à l’autre et au Tout-autre, il n’existe que pour lui et ne cherche qu’à se satisfaire égoïstement.
Jésus et son Evangile sont en contradiction radicale avec un tel sentiment, aussi sa prière se fait plus vive pour que ses disciples soient préservés de cet esprit « mondain ». Le chrétien véritable se tourne résolument vers l’Autre et se met au service des autres.