Texte intégral :
On l’estimait vieilli et incompréhensible. Qu’entend-on aujourd’hui quand on parle de miséricorde ?
Il ne faut pas confondre la miséricorde avec la pitié, souvent humiliante, ni avec la compassion qui s’adresse seulement aux souffrances du prochain.
Miséricorde vient du latin “misericordia” qui signifie la misère du coeur. C’est la souffrance du coeur de Dieu qui souffrent de nos détresses. Comme une mère souffre dans ses entrailles, de la détresse de son enfant. La miséricorde, c’est l’amour viscéral de Dieu pour l’humanité.
Avec l’Evangile, la miséricorde prend une portée nouvelle, définitive et inespérée. C’est Dieu lui-même qui en son Fils Jésus vient jusqu’à nous pour chercher et sauver ce qui est perdu, rebelle, désespéré : « Le jour où apparurent la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes,… poussé par sa seule miséricorde, il nous a sauvés » (Tite 3, 4-7).
La vie chrétienne est authentique si elle est miséricordieuse. On l’entend clairement dans les messages parallèles de Luc : « Soyez miséricordieux comme votre Père » (6, 36), et de Matthieu : « Soyez parfaits comme votre Père » (5, 48). La miséricorde, c’est l’amour en sa perfection, chez l’homme comme en Dieu.
La miséricorde est la réponse face à la misère humaine qui dégrade et défigure l’homme. Elle est radicale et universelle. Seuls viennent la limiter l’égoïsme, la dureté, l’indifférence.
Les chrétiens, dès lors qu’ils se sont reconnus sauvés par la miséricorde du Christ, reçoivent la mission d’en témoigner par leur vie. L’urgence pour toute l’Eglise, est alors d’être la maison de la miséricorde ouverte à tous.
Une production : CFRT / REVIVAL prod / France Télévisions
Crédits : Musique originale : Thomas Pouzin
Avec la voix de Fitzgerald Berthon