Texte intégral :
On la cherche souvent, même dans les domaines les plus petits de notre vie, mais qu’entend l’Église quand elle évoque la Gloire ?
C’est l’hymne que nous entonnons joyeusement à Noël : « Gloire à Dieu ! » mais qui revient aussi aux heures sombres de la Passion du Christ : « L’heure est venue, où le Fils de l’homme doit être glorifié[1]. »
La gloire, khabod en hébreu, c’est la renommée, l’éclat, mais c’est surtout la manifestation de Dieu dans sa vérité. La vérité de Dieu le Père est sa puissance. Elle se manifeste par ses exploits, les nuées, les anges, les révélations. Mais la vérité de Dieu le Fils est son amour révélé sur la croix. Le vrai visage du Fils est humble, et sa grandeur consiste à donner sa vie pour ses amis.
C’est la véritable révélation de Jésus. Il écarte la fausse gloire des richesses, du pouvoir et de l’orgueil pour nous apprendre que la seule gloire, le seul visage de Dieu est celui de l’amour mené jusqu’au bout.
Si nous suivons le Christ dans sa voie d’amour, alors nous entrons nous aussi dans la gloire de Dieu. « La gloire que tu m’as donnée », dit Jésus, « je la leur ai donnée[2].» Quand nous chantons la gloire de Dieu, nous chantons aussi notre propre gloire, notre vrai visage de fils de Dieu.
[1] Jn 17, 1-10
[2] Jn 17, 22