Texte intégral :
On la confond souvent avec la certitude ou une forme de pari. Comment bien comprendre ce qui se cache derrière la foi ?
Dans tout l’Évangile Jésus ne demande qu’une chose aux disciples et aux personnes qu’il rencontre : la foi.
À une femme qu’il guérit, il déclare : « Ta foi t’a sauvée[1]. » À un aveugle auquel il rend la vue, il dit encore : « Ta foi t’a sauvé[2]. » Aux disciples il enseigne : « Tout homme qui croit au Fils de Dieu […] obtiendra la vie éternelle[3]. »
La foi que Jésus nous demande, ce n’est pas une certitude. Le mot « foi » est un mot de vieux français qui signifie exactement : « confiance ». Nous faisons donc confiance, comme un ami fait confiance à son ami, même s’il n’est pas entièrement certain.
Dans la confiance, il y a une nuance de pari. On peut faire confiance malgré des doutes ou des questions qui subsistent. On peut faire confiance même si on ne comprend pas tout. Les disciples de Jésus ne sont pas les plus savants, ni les plus intelligents des hommes et des femmes de son entourage, mais ceux qui lui font assez confiance pour le suivre.
La clé de la vie chrétienne, c’est trois lettres : foi, ou encore : oui. Le « oui » de la confiance.
[1] Mc 5, 34
[2] Mc 10, 52
[3] Jn 3, 18