En 2007, la République française honorait ses Justes qui ont risqué leur vie pour sauver celle des Juifs. Le réalisateur Nicolas Ribowski a survécu grâce à l’un d’eux. Son film leur rend hommage.

Le travail de reconnaissance de ceux qui ont accepté d’aider les Juifs pendant la seconde guerre mondiale a commencé dans les années 60 en Israël. Après enquêtes et commissions, le titre de « Juste parmi les Nations » leur est attribué pour honorer leur action menée malgré les risques, les lois, la peur.

En 1995, par la voix de son président Jacques Chirac, la République française reconnaît sa participation à l’extermination des Juifs. Douze ans après, elle poursuit son devoir de mémoire et fait entrer au Panthéon ses concitoyens qui ont refusé la logique de l’extermination. Au Mémorial de la Shoah à Paris, le Mur des Justes porte les noms des hommes et des femmes qui ont secouru des Juifs pendant la guerre. 2 693 Justes Français ont ainsi été recensés

Cacher des enfants, fabriquer de faux papiers, faire traverser une frontière, faire fuir une famille avant une rafle, porter un oeillet jaune à la place de l’étoile par amitié : autant d’histoires rocambolesques que les Justes racontent à Nicolas Ribowski. Lui qui leur doit la vie, a voulu par ce film rompre le sentiment d’anonymat qu’il avait devant leurs noms inscrits sur le Mur des Justes et ainsi participer à leur entrée dans l’Histoire.

Le film est construit sur les souvenirs des Justes encore vivants et des enfants aujourd’hui adultes qu’ils ont sauvés, à Paris, en Province, en ville et à la campagne. Avec sobriété, le documentaire rend hommage à ces « héros de l’ombre », des anonymes que seul le refus du régime instauré contre les Juifs unissait.

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