Célèbre pour ses tableaux où la sensualité, la beauté et l’élégance donnent à ses Madones la grâce des princesses florentines, Sandro Botticelli est méconnu pour ses toiles religieuses. Il incarne pourtant le dilemme de la Renaissance italienne du 15ème siècle où à l’humanisme succède la rigueur et la sobriété chrétiennes prêchées par le dominicain Savonarole. La crise religieuse qui secoue Florence, Botticelli la traverse aussi. La mélancolie de certains de ses tableaux montre son tiraillement entre son adhésion à la culture humaniste et son retour au sentiment religieux. Sensible à « la magie du verbe » du prédicateur Savonarole et malgré les bûchers des vanités qui ont brûlé ses toiles, Botticelli abandonne son esthétisme. A la fin de sa vie, il est devenu un peintre religieux voire mystique. A Florence, une historienne de l’art, un peintre et un dominicain croisent leur regard sur un homme et une œuvre à redécouvrir.
Une production : CFRT/France2