Le film relate le travail de Monseigneur Mathias Ngarteri, premier évêque tchadien, pour enraciner l'Evangile dans la culture africaine.
Le Mbang est le roi traditionnel du pays Sara, au sud duTchad. En prenant le titre de Mbang lors de son ordination épiscopale, Mathias Ngarteri signifie qu'il entend conserver et respecter sa culture traditionnelle tout en manifestant qu'elle est transformée et accomplie en Jésus-Christ.
Dans son village natal de Bedaya, Mgr Mathias Ngarteri explique les rites funéraires, la construction des pirogues dont son père avait le don, l'organisation des concessions ainsi que les traditions familiales. La femme et son mari vivent dans des espaces séparés, ne mangent pas ensemble, car ce serait irrespectueux qu'une épouse mange avec son mari et elle devient l'épouse de son frère si celui-ci décède.
Comment concilier les rites traditionnels de la culture africaine avec la foi chrétienne ? Le christianisme n'a pas rejeté l’initiation traditionnelle mais a été aménagée pour que les enfants chrétiens y participent. Elle aide à entrer dans le mystère chrétien. Ainsi, dans le simulacre de mort que vit l'enfant initié, Mgr Mathias Ngarteri souligne les équivalences avec le baptême chrétien où le baptisé renaît à une nouvelle vie. Le rite du veuvage choquait les catholiques et cette tradition a été réinventée pour qu'elle soit compatible avec la foi chrétienne. Nous assistons à cette célébration présidée par un père blanc où l'on retrouve le rituel de l'eau qui évoque le baptême et la litanie des saints qui rappelle le culte des ancêtres.
Si l'évangélisation a été facilitée par la présence des missions catholiques aux heures sombres de l'histoire tchadienne, la question de l'avenir de la christianisation du Tchad passe par la formation des laïcs.
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