Saga mi-historique mi-fantastique, Le Seigneur des anneaux emprunte les codes des contes de fées et des mythologies pour raconter les aventures d’un groupe de hobbits qui souhaite détruire l’anneau du seigneur des ténèbres, Sauron, afin de vaincre ce dernier. J.R.R. Tolkien a entamé la rédaction de sa trilogie en 1937 pour l’achever 12 ans plus tard. Elle sera publiée en trois tomes entre 1954 et 1955 mais traduite en français qu’en 1973, date de la mort de l’auteur à 81 ans.
L’intérêt de Jean-Yves Fischbach pour le roman de Tolkien l’amène à découvrir qu’il est aussi un sujet d’étude de la part de chercheurs et d’universitaires. Leurs interprétations passionnantes intriguent le réalisateur qui part mener sa propre enquête sur l’œuvre à partir de la biographie de son auteur afin de connaître les sources d’inspiration de Tolkien. Son périple le conduit auprès d’un anglais professeur en lettres médiévales, de philosophes, d'un religieux franciscain, de Birmingham à Oxford, d’Assise à Paris.
Ecrivain anglais né en 1892, J.R.R. Tolkien a été baptisé à la foi catholique après la conversion de sa mère qui était d’une famille protestante. Son enfance, son expérience traumatisante de la première guerre mondiale, sa connaissance des mythes et sa foi chrétienne s’entremêlent dans son œuvre. Le film nous décrypte ainsi dans les personnages et la structure du récit, les valeurs et les vertus chrétiennes.
Combat entre le Mal et le Bien, Le Seigneur des anneaux n’est pourtant pas un récit manichéen. Il interroge plutôt notre rapport à la liberté et la responsabilité qu’elle nous donne. Liberté est aussi donnée au lecteur de décrypter les personnages de Frodon, de Gandalf et d’Aragorn comme des figures christiques, la date de la destruction de l’anneau le 25 mars comme la référence à la fête de l’Annonciation… Bien d’autres découvertes passionnantes foisonnent dans le film.
Si Tolkien a touché tant de lecteurs et continue à le faire, c’est sans doute que sa spiritualité contribue à éclairer notre humanité et en cela touche à l’universel.
Des images d'archives inédites illustrent la partie biographique du film et des dessins originaux animés donnent vie à des séquences-clés du roman. Le documentaire captivera autant les connaisseurs du Seigneur des anneaux que ceux qui ne l’ont jamais lu mais qui seront sans doute curieux de plonger dans son univers.