Augustin, un géant de la recherche et de la contemplation de la Beauté divine. Impossible de s'approcher de la théologie de la Sainte Trinité, de méditer la vie sacramentaire ou les écrits de st. Jean ou encore de se lancer dans la philosophie de l'histoire sans le rencontrer. À tous, il rappelle deux réalités essentielles : Dieu seul est capable d'étancher notre soif de vérité et d'amour - et c'est dans l'Église que nous rencontrons Dieu puisqu'il s'est fait homme en Jésus-Christ et que l'Église est le Corps du Christ.
Avant de gravir de tels sommets de lumière fulgurante, Augustin a parcouru toute une trajectoire : sa quête douloureuse de la vérité dans le Christ. Né à Thagaste (Souk-Ahras en Algérie) en 354, d'un père païen et d'une mère chrétienne Monique, il ne fut pas baptisé à sa naissance. Longtemps, il est la désolation de sa mère. Étudiant à Carthage, il a pris une concubine et il reste fasciné par les sectes et les modes culturelles de son temps. Déjà parvenu à environ trente ans, le brillant rhéteur gagne Rome, puis Milan : là il fait la rencontre décisive de sa vie, l'évêque saint Ambroise. Enfin, les prières de sa mère sont exaucées : il reçoit le baptême chrétien la nuit de Pâques 387. Ordonné prêtre quatre ans après, Augustin s'investit à fond dans l'Évangile du Christ. Il n'a pas oublié le fils qu'il avait eu de sa concubine : il est nommé Adéodat, "Dieudonné", il continue de le chérir et il a été baptisé avec lui.
Désormais jusqu'à sa mort le 28 août 430, devenu en Afrique du Nord évêque d'Hippone, Augustin sera grand dans toutes les dimensions de son être : son intelligence sublime de théologien, ses combats ardents contre les hérésies, le service des pauvres et de la communauté chrétienne. Ses Écrits ont traversé les siècles : ainsi ses " Confessions" et " La Cité de Dieu". Il nous invite à presser le pas vers Dieu : " Tard, je t'ai aimée, Beauté divine si ancienne et si toujours nouvelle...Aime, et ce que tu veux, fais-le."