En 1940, 320 000 Juifs vivaient en France, 76 000 moururent en déportation, dont 11 000 enfants. Comment expliquer que les trois quarts des Juifs aient échappé à la déportation, ce qui n’a pas été le cas dans tous les pays occupés d’Europe ?
La superficie de la France et donc ses nombreuses possibilités de cache n’expliquent pas tout. L’histoire de la Shoah en France raconte l’histoire d’une minorité qui entre en résistance. Les historiens décrivent les mécanismes de la solution finale en France et comment les organisations juives y ont fait face, en passant à des formes de luttes de plus en plus radicales, clandestines et illégales.
Recensement de la population juive, internement dans les camps, port de l’étoile jaune et rafle du Vel d’hiv balisent la politique discriminatoire et antisémite de la France de Vichy de 1940 à 1944. Un réseau d’associations juives d’entraide s’était mis en place en France quand les Juifs exilés allemands ont afflué pour échapper à l’antisémitisme nazi. Ce réseau humanitaire a été soutenu par des associations françaises comme la Croix-Rouge et des Français eux-mêmes qui ont participé au sauvetage d’enfants juifs par compassion.
A l’époque de la mise en place du génocide juif, les historiens se demandent qui savait quoi et même quand on savait, pouvait-on croire à un tel crime ? C’est pourquoi, même victimes, les Juifs ont pu avoir du mal à passer à l’action illégale pour sauver les leurs. Mais la résistance militaire et humanitaire organisée par les Juifs eux-mêmes ont permis de jeter des ponts d’une coopération tactique : fabrication de faux-papiers, filières d’évasion, commandos d’action.
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