Karlfried G. Dürckheim a 91 ans quand le réalisateur Patrice Chagnard lui consacre ce documentaire. Il mourra quelques mois plus tard, le 28 décembre 1988. 2018 célèbre le 30e anniversaire de la mort de celui dont l’oeuvre se situe “au confluent d’une triple source : la psychologie de C.C. Jung, la mystique de Maître Eckhart et la tradition zen qu’il a rencontrée au Japon.”
Karlfried G. Durckheim, philosophe allemand, fut l’ami de C. Jung, de Paul Klee, de Rilke. Son itinéraire a été marqué par la découverte du boudhisme Zen qu’il fit au Japon où il vécut plus de dix ans. En 1947, il s’installe à Rütte, un petit village de Forêt Noire, où il crée avec sa femme, la psychologue Maria Hippius, et un nombre croissant de collaborateurs venus les rejoindre, un centre de Thérapie initiatique. Réconcilier en nous l’Orient et l’Occident, découvrir notre corps comme lieu de l’ouverture de l’Être, lieu de la rencontre avec Dieu, telles sont les clefs de son enseignement.
Ce film tourné peu avant sa mort – il était alors âgé de 91 ans – veut être un hommage à l’œuvre de cet homme étonnant qui fut pour beaucoup un véritable maître spirituel. En suivant le parcours d’un de ses disciples, Bernard Rérolle, prêtre mariste, ancien directeur du Centre International de la Sainte Baume, au cours d’un séjour à Rütte, nous découvrons les différents exercices qui y sont pratiqués. Il commente sa retraite qu’il fait mue par le désir profond de “faire la vérité pour parvenir à la lumière”. Les gestes les plus simples, projetés dans la lumière de la conscience, deviennent ici des signes sur le chemin à parcourir vers la connaissance de soi. Et l’on comprend alors que de tels exercices puissent être perçus comme autant d’étapes nécessaires vers cet éveil intérieur sans lequel il ne peut y avoir de christianisme vécu.
En off, des extraits d’entretiens de Karlfried G. Dürckheim avec Claude Métra et Alphonse Goetmann, enrichissent et éclairent le déroulé et la visée de la retraite spirituelle.
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