Jean-Marie Duthilleul a eu dès l’enfance la notion de l’espace comme d’une mise en relation. Devenu architecte comme son père, il a gardé le souci d’aider ses contemporains à être bien dans l’espace qu’ils occupent, que ce soit celui d’une gare – gare du Nord, d’Avignon, de Rosa Parks, de Strasbourg, ou d’une église – cathédrale de Nanterre, de Strasbourg, église Saint-François de Molitor, chapelle de l’abbaye Sainte-Scolastique et de Saint-Maurice.
A propos de son travail dans la cathédrale de Nanterre, il dit : “Il a fallu remettre un ordre humain mais tellement ajusté au lieu qu’il rendre visible le divin.” Pour la chapelle des soeurs bénédictines de Dourgne, la question était de savoir où les fidèles allaient s’asseoir. Et pour les religieuses de Bex, il leur a demandé : “Qu’est-ce que vous voulez vivre et exprimer ensemble dans cet espace ?”. De même, quand il intervient sur un bâtiment existant comme la gare de Strasbourg, le point essentiel pour lui est de “connaître le rythme du bâtiment. Ensuite c’est lui qui va déterminer les mouvements qu’on va organiser dans le bâtiment.”
Pétri de lecture de la Bible, Jean-Marie Duthilleul a l’âme d’un théologien au service d’espaces liturgiques ou publics, et l’art de créer les conditions d’une relation heureuse parmi ceux qui l’occupent, entre monde visible et monde invisible.
Une production : CFRT