Née en 1891 en Prusse, Edith Stein meurt gazée à Auschwitz en 1942. Elevée dans une famille juive pieuse, elle se met très jeune à l’écoute de son intériorité. Son cheminement « en quête de vérité » sur l’homme et le moi la conduit à l’étude de la phénoménologie, une nouvelle approche philosophique, qui ouvre sa réflexion à la religion. Mais c’est entre les deux guerres qu’Edith Stein trouve la vérité tant recherchée au travers de la spiritualité de sainte Thérèse d’Avila. Elle se convertit alors au catholicisme, ce que sa mère vivra comme une trahison. A la faveur de la montée du nazisme, qui la met au banc de l’enseignement, elle réalise sa vocation de religieuse en entrant au Carmel de Cologne en 1934 et y prend le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix. La persécution contre les juifs la mobilise mais sa lettre au pape Pie XI reste sans effet. Déportée comme juive catholique, elle puise dans la théologie de la Croix le salut pour son peuple et la paix dans le monde.
Une sobre et poignante biographie d’Edith Stein où archives, reconstitution et lectures de ses écrits restituent l’incroyable itinéraire spirituel d’une femme d’exception dans un siècle bouleversé.
Le 11 octobre 1998, Edith Stein est canonisée par la pape Jean-Paul II . Un an plus tard, il la proclamera patronne de l’Europe avec Brigitte de Suède et Catherine de Sienne.