Avec Atisso Medessou, Laurence Chartier signe un film lumineux sur le père abbé de l’abbaye de Cîteaux qui y est entré à l’âge de 20 ans. Moine cistercien de la stricte observance, Olivier Quenardel vit avec ses frères selon la règle monastique écrite par saint Benoît au 6ème siècle. Chants, lectures, prières, célébrations sont les seuls temps de parole. Même le travail se fait en silence. La devise de l’abbaye n’est-elle pas : « Une terre de silence où l’homme tient parole ».
Laurence Chartier avait déjà rencontré Olivier Quenardel. Elle lui avait confié les prologues et épilogues de sa série sur Les sacrements. Une confiance certaine s’est installée entre la réalisatrice et l'abbé pour qu’il puisse s’exprimer si simplement sur sa vocation et son rôle d’abbé, le sens de la vie monastique dans le monde, l’importance de la prière du moine jusqu’à l’évocation si personnelle de son expérience intime de Dieu.
Dans leurs habits blanc et noir, les moines de Cîteaux glissent dans la blancheur des couloirs, et prient dans la lumière de la chapelle. Ils prient pour mettre l’Amour dans le cœur des hommes et qu’il inspire le monde. Dans le parc de l’abbaye, Olivier Quenardel se promène, médite sur la nature qui l’entoure. Comme un enfant, sur la pointe des pieds, il regarde par-dessus la clôture qui le coupe du monde. Il est resté l’enfant au violon en devenant le « violon de Dieu ». Une belle métaphore musicale pour dire le Dieu qu’il aime et auquel il nous invite à croire.

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