Un double enjeu politique et spirituel a animé la volonté française de fonder ce qu'on nommera le Séminaire des Barbelés.
Les Allemands défaits, comment ne pas nourrir leur désir de revanche, ne pas entretenir la haine et faire que la paix dure ? L'idée germe alors de former les 950 étudiants en théologie sur les 700 000 captifs allemands en France. Un an après la Libération, s’ouvre le Séminaire des Barbelés, à Coudray près de Chartres.
Pour le diriger, les autorités françaises choisissent Franz Stock, francophile et pacifiste, aumônier des prisons sous l’Occupation. Il est allemand mais ne ce n’est pas un boche. Il fait venir des enseignants allemands. Acceptent-ils la mission parce qu’ils sont catholiques ou parce qu’ils considèrent que le Séminaire est un moyen important de faire que l’Allemagne ne recommencera pas la guerre ? Les autorités ecclésiastiques soutiennent le Séminaire qui a un enjeu spirituel et politique pour les Allemands. Méconnu, il fut une vraie réussite d’insertion puisqu'en sortira plus de 600 prêtres, 4 évêques et 2 pères abbé. Une histoire racontée par des historiens et abondamment illustrée d'images d'archives.
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