L’historien Max Gallo est mort à 85 ans le 18 juillet 2017. Croyant, il s’était confié au Jour du Seigneur sur sa foi en 2008.
L’écrivain et historien Max Gallo est issu d’une famille catholique italienne et pratiquait la prière quotidienne en compagnie de sa grand-mère. S’il ne fut jamais athée, il s’est tout de même interrogé sur le sens de la vie : ses questionnements lui ont confirmé l’existence d’une transcendance qu’il préfère ne pas nommer Dieu, car Dieu est une figure précise liée à une représentation. Il ne conçoit pas que tout s’arrête avec la mort des gens aimés.
La prière est pour lui un recueillement et un ressourcement. Toujours tirés hors de nous mêmes par les activités de la vie, il est essentiel de se rassembler autour des grandes questions de le vie. Les religions sont des constructions humaines de rituels qui permettent à l’homme de se confronter à la question de la transcendance. Habité par les pensées de Saint Bernard, il essaie d’être en harmonie avec sa croyance et de mettre paroles et actes en accord. La sainteté est l’oubli de soi et le pardon, c’est de reconnaître en l’autre soi-même. Il faut vivre avec la mort assise sur ses genoux.
Après 2000 ans de christianisme, l’homme reste un loup pour l’homme : l’historien qualifie le caractère de l’homme d’anthropophage. Les conflits entre l’amour et la mort, le bien et le mal lui sont consubstantiels. Il fut choqué que l’Union européenne, dans son projet de constitution, abandonne ses racines chrétiennes.
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