Plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavage, il existe encore des esclaves. L’OIT (Organisation internationale du Travail) en évalue le nombre à plus de 12 millions. Aujourd’hui, l’ultralibéralisme, la globalisation, le consumérisme, sont des facteurs importants, ainsi que le montre le documentaire de la réalisatrice Teresa Punzi et de la journaliste Sabah Rahmani, à la suite de Kevin Bales, spécialiste de l’esclavage moderne et président de l’association internationale Free The Slaves.
Pour explorer les diverses facettes de cette pratique illégale, la réalisatrice nous emmène à la découverte de trois pays. Dans l’Uttar Pradesh, au nord de l’Inde, Sanjay, 9 ans, a été séquestré pendant un an dans un atelier de tissage. Au Brésil, un groupe mobile d’action porte ses investigations jusque dans les zones les plus reculées du pays, où sont implantées les grandes exploitations agricoles. En France, enfin, où l’on est plus que surpris d’apprendre qu’il existe un esclavage moderne. Ainsi le drame de Djilali, séquestré, est exploité pendant cinq ans.
« L’exploitation est un système universel, commente Sabah Rahmani. Malgré les différences de langue et de culture, on s’est rendu compte, au fil des rencontres, que cela se passe toujours de la même façon : on retrouve les mêmes ressorts psychologiques de contrainte et les mêmes stigmates chez les victimes. A l’heure du libéralisme, les entreprises ne cessent de multiplier les niveaux de sous-traitance. Mais à force de sous-traiter, on en arrive à traiter et à maltraiter les plus vulnérables. »
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